Requiem - Motets - Messe des pêcheurs de Villerville

La Messe des pêcheurs de Villerville est une messe brève, qui a été écrite conjointement par Gabriel Fauré et André Messager en 1881 pour leurs amis Clerc, qui habitaient ce village normand. Puis elle fut orchestrée l'été suivant.

Elle est écrite pour voix égales et comprend cinq parties :

  • 1. Kyrie (Messager)
  • 2. Gloria (Fauré)
  • 3. Sanctus (Fauré)
  • 4. O salutaris (Messager)
  • 5. Agnus Dei (Fauré)

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Motets avec orgue pour voix mixtes ou voix égales d'hommes ou de femmes :

  • Ecce fidelis servus
  • Maria, Mater gratiae
  • Ave Maria
  • Tantum ergo
  • Ave verum
  • Tu es Petrus

Ces chœurs délicats, mélodieux et tendres accompagnés du seul orgue témoignent d'une conception très intimiste et humaine de la musique religieuse, proche de celle de ses contemporains Léo Delibes ou Gounod.

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La Messe de Requiem en ré mineur, op.48 de Gabriel Fauré, est l'une de ses œuvres les plus connues et les plus chantées et jouées.

L'histoire de sa composition s'étend de 1887 à 1900.

Profondément éprouvé par le décès de sa mère le 31 décembre 1887 alors que son père venait de mourir en 1886 Fauré composa la plus grande partie du Requiem dans les premiers jours de 1888.

Il fut donné le 16 janvier en l'église de la Madeleine à Paris pour la messe d'enterrement d'un paroissien, puis complété et remanié par la suite pour devenir cette version dite «de 1893».

Il comporte 7 mouvements :

  • 1. Introït et Kyrie
  • 2. Offertoire
  • 3. Sanctus
  • 4. Pie Jesu
  • 5. Agnus Dei
  • 6. Libera me
  • 7. In paradisum

Ce requiem donne une large part au chœur auquel s'ajoutent un baryton solo et un enfant pour le Pie Jesu.

Le choix des textes, sans la fureur du Dies Irae, donne à ce Requiem une ambiance intimiste et confiante correspondant à la volonté et à la croyance de Fauré: «Mon Requiem… on a dit qu'il n'exprimait pas l'effroi de la mort, quelqu'un l'a appelé une berceuse de la mort. Mais c'est ainsi que je sens la mort : comme une délivrance heureuse, une aspiration au bonheur d'au-delà, plutôt que comme un passage douloureux ».

Tout au long du XXesiècle, le Requiem de Fauré a beaucoup inspiré les compositeurs français, à l'exemple du Requiem, pour soli, chœur et orchestre (1937-38) de Joseph-Guy Ropartz et du Requiem, op. 9 pour soli, chœurs, orchestre et orgue (1947) de Maurice Duruflé, fondés sur la même structure liturgique et d'inspiration musicale voisine.

En 1898-1899, devant le succès de l'œuvre, l'éditeur Hamelle exigea que la partition fut refondue pour un effectif orchestral plus important ; on ignore si cette version a véritablement été faite par Fauré lui-même mais il est sûr qu'elle aura grandement nui au climat de recueillement souhaité par le compositeur.

Durée : 90 min sans entracte
Plateau technique :un orgue de chœur.
Formation (en plus d'Intermezzo) : un organiste, deux solistes (baryton, soprano).